L’objectif de la caméra t’emprisonne dans l’œil. Tu ne sens plus la saillance du réel et ton esprit s’aplatit en collant à la pellicule. La mémoire promise par l’appareil photographique est un piège. Tu enfermes le présent dans le futur antérieur du souvenir. Tu espères posséder et cela te possède. Ça t’enlève à toi-même. Admets d’oublier et vis. Cesse d’enregistrer. (Et méfie-toi d’Instagram).