Le mouvement s’est figé dans l’angoisse, comme si la sphère fût plongée dans une température ambiante trop basse. Il s’y est formé une structure de cristal, un cosmos creusé d’itinéraires que l’on continue à arpenter, en faisant attention à ne pas effleurer les colonnes de glace, entre lesquels ils serpentent. Tout semble si fragile. On a peur de parler trop fort, de marcher trop vite. Et si le cosmos n’a jamais semblé aussi absurde, on a d’autant plus peur de le perturber.