La banlieue était jadis une ressource de la ville. Elle est aujourd’hui le débouché de sa production, c’est-à-dire, en termes génériques, de tout ce qu’elle rejette.
Elle loge les esclaves, cernés entre le centre de la ville et le territoire extérieur, anneau des seigneurs préoccupés de la croissance, soucieux que les esclaves travaillent et qu’ils avalent, surtout, tout ce que le centre importe en produits d’autres esclaves, dans les banlieues plus reculées du cosmos. Les seigneurs prélèvent, en effet, une taxe sur ces translations, soit en en contrôlant le flux, soit en tirant du pouvoir de tout ce qu’ils en disent.
