Le propre de la démocratie est de rejeter la figure de l’auteur. La démocratie, dit Claude Lefort, est concomitante avec la fin de la figuraliblité.
Par extension, la démocratie privilégie le technicien au théoricien, l’acteur à l’auteur, l’artisan à l’artiste.
Il est difficile de faire un roman démocratique, à fortiori un epos démocratique. La démocratie n’a pas de narration, n’a pas besoin de narration, à moins qu’il n’y ait complot royaliste, complot terroriste des pères forcenés de la foi. La démocratie aspire à la fin de l’histoire.