La pensée habite les êtres. Elle mange avec leur bouche. Elle voit avec leurs yeux. Chaque être s’anime de plusieurs pensées, qui s’opposent parfois et le rendent malheureux.
La pensée précède le langage, qui ne lui offre qu’un supplément de confort assorti de contraintes.
Une pensée sans poésie est stérile, voire morte. Une poésie sans pensée relève du babil narcissique.