L’animal peut fuir. Le végétal, capable de changer les positions de son corps mais pas de place, modifie l’environnement local autour de ses racines, il secrète le pétrichor et cultive ses bactéries à l’instar d’une flore intestinale. L’extérieur immédiat du végétal joue le même rôle que l’intérieur de l’animal.
Le végétal est osmotrophe.
L’animal emporte la part digeste de son monde avec lui, il le doit, il ne possède pas de racines. L’animal mobile est le retournement topologique du végétal statique.
La respiration est le retournement de la photosynthèse.
Le vivant est une mise en circulation de la matière et de la lumière ; de l’idée du monde que l’animal emporte dans son crâne et que la plante puise par ses racines.
La lumière baigne dans le feuillage de l’arbre.
Voir aussi : nyctinastie.