L’animal est ce qui s’anime, étant donc doté d’une âme.
Les plumes des Sioux et les armures de samouraïs étaient autant de déguisements d’animaux, autant de costumes qui aidaient leur porteur à faire preuve de la force et la ruse de son animal totem sur le champ de bataille.
Les villes manquent d’animaux, et à cause de leur absence, leurs habitants manquent de modèles d’après lesquels comprendre et façonner le comportement humain ; d’après lesquels se comprendre et se façonner soi-même, dans sa différence, et dans sa similitude avec l’animal.
Pour rendre possible ce miroitement entre animaux et humains qui façonne les humains, les animaux urbains devraient être non seulement nombreux, mais aussi divers. Aux villes d’encourager la présence de chevaux, de moutons, de perroquets, de paons en leur sein. Laisser de la place aux êtres vivants en ville est d’ailleurs la seule raison valable d’en chasser la voiture.