Le mot « bourgeois » est un peu délavé. Il a trop longtemps trainé dans la doxa des grognes. Après tout, le bourgeois n’est qu’une sorte particulière d’idiot : un idiot des villes. Le terme est utile aussi pour désigner les idiots du luxe et tout ceux qui se prévalent d’avoir bon goût.
Dans un essai publié en France en russe en 1926, De l’esprit bourgeois Nicolas Berdiaev écrit : « La volonté de sainteté et de génie s’éteint, et la soif de domination, le désir d’une existence confortable prennent le dessus… Les figures du chevalier et du moine, du philosophe et du poète, sont remplacées par celle du « bourgeois », assoiffé de domination universelle, conquérant, organisateur et homme d’affaires. »