La littérature est la part non-totalisante de n’importe quel récit.
Elle ouvre les mondes des cosmos.
Elle sert à faire face aux forces qui régissent notre destin. Sinon elle n’a pas lieu d’être. Et il faut arrêter d’ écrire. Pense y chaque fois que tu effleures les touches d’un clavier.
Tant seulement, d’ailleurs, que la littérature excellait dans cette tâche, sut-elle survivre à la concurrence de la presse, puis de la radio depuis le dix-neuvième siècle. À celle de la télévision aussi. Pourra-t-elle survivre aux mails ? Aux réseaux sociaux ? N’y a-t-il pas trop à lire, déjà ? Qu’a-t-elle à offrir de plus que le confort des mots d’autrui ?
Sans doute deviendra-t-elle désuète un jour. Une forme archaïque de la cohabitation humaine.
— De l’an 3000 avant notre ère à l’an 3000 de notre ère, dira-t-on alors, on écrivait des trucs.