1.
Comme la nourriture, le savoir peut être avalé ou mangé.
Il y a des manières de savoir. Peut-être même que des manières.
J’apprends surtout par mimétisme : je n’ingère pas le savoir mais une certaine façon de regarder les choses, d’en parler, de les craindre.
S’il en est ainsi — et je le crois — c’est par singerie que le monde se sait.
2.
N’écoute pas les savants qui t’exhortent à savoir plus. Ils ne cherchent qu’à te noyer dans un marécage de mots. Ils habitent sous la surface. Souviens-toi que rien de ce qui a été dit ou fait ne saurait exiger ton attention, à moins que cela ne t’enchante, quand cela croise ton chemin.