On appelle « créature » ce qui a été créé, mais la créature est aussi ce qui crée, et ce qui se crée.
Chaque créature est une synthèse du monde. Une monade. Un réseau de communication du monde avec soi-même. Elle se forme en creux, comme une poche de partage, et résonne des échos du monde.
Son identité — s’il faut lui en donner une — est celle de sa fréquence d’oscillation, en d’autres mots son rythme. Chaque nuit, d’ailleurs, lorsque le monde s’assombrit, elle dort.