Si les créatures persévèrent dans la reproduction sexuée, plus dangereuse, plus coûteuse que la multiplication végétative, si la plupart ne reviennent pas à la parthénogenèse à l’instar du lézard whiptail, c’est peut-être parce que la jouissance leur est chère.
Notre jouissance serait alors cet écart de soi à soi qui se laisse combler dans la vie éphémère de la bête à deux dos. Un sentiment de retrouvailles inconnu à l’hydre scissipare qui, du sentiment de l’autre, ne connaît que les adieux. Un écho du plaisir ignoré de la plante autogame, condamnée à ne jouir qu’en soi.
L’être qui jouit le fait au-delà de tout intérêt d’une espèce.