L’énoncé, l’image, la structure, ou l’oeuvre, n’acquièrent toutes leur sens que dans un contexte donné, chaque fois différent. Comment parler de plagiat dans ces conditions ? Sur quel base peut-on accuser quelqu’un de copier une chose qui ne peut-être deux fois dite ou faite ?
« J’aimerais avec Lautréamont procéder à un violent éloge du plagiat », écrit le poète Michel Waldberg. « Tout véritable poète est un plagiaire — La strophe s’efforce à tout bout de champ de figurer l’énormité des nuages, Les noces de l’humidité et de l’ardent, La phrase déploie ses méandres comme le fleuve, Comme le fleuve irrigue la terre poème, Les arbres peuplent ses bords ».
cf. atavismes