Le sujet naît de la crise qui le libère au prix de la perte définitive de ce qui précède : le non-sujet, l’anté-je, l’abîme référentielle du soi, le monde possible.
Une fois né, le sujet devient un attribut du présent. Ses modes opératoires sont le projet et la rétrospection. Auto-narration et promesse.
Le sujet est un soi qui se pense je. Il n’existe qu’en tant qu’autre à soi, c’est-à-dire comme soi surdéterminé, un soi qui renonce à soi en s’énonçant. Mais le sujet est aussi rapport de soi à soi, en tant que rapport à l’autre. Tout sujet est, en ce sens, un sujet fuyant.