Si nous cherchons encore nos traces, c’est que nous espérons les joindre toutes en un itinéraire commun. Sans doute sont-elles déjà perdues dans l’orage tectonique des âges. Mais dans le jeu d’ombres projetés sur les sables mouvants, il nous semble toujours, ça et là, entrevoir les figures fantomatiques de quelques anciens.
La seule unité envisageable est celle du récit : une continuité de l’itinéraire d’un soi pensant. Tout autre phénomène est inexorablement multiple. Et même des récits, souvent, il y en a plus d’un qui nous a menés ici, où nous cherchons nos traces.