À qui pense-t-on lorsqu’on dit « les anciens ». À Spriggina et Kimberella, premiers bilatériens ?
Non, la plupart du temps, on rêvasse plutôt à ces cloaques imprécis où s’agencent les premiers atavismes, aux morts dont on vénère les traces, aux premières structures de croyances contradictoires et complexes dont surgira un système étouffant d’interdits que des générations de révolutionnaires s’efforceront de renverser au fil des branchements époquaux.
En rêvassant aux anciens, on rêve au retour en arrière. Mais les anciens remis en question finiront au ban des questions, puis y finira la question elle-même. La question exclue par la question. Les enfants erreront ensuite dans un espace sans contours et sans bornes et se souviendront des anciens, en cherchant chez eux des sources, des recettes et des plans de route.