1.
La vérité est ce qui subsiste après l’exclusion de la majorité des hypothèses.
2.
Les vérités procèdent du tout/rien antédichotomique. Les actes ont la puissance de les fabriquer.
3.
La vérité médiévale émanait du pouvoir. Avait raison celui qui régnait sur le concile, possédait la plus grande armée, gagnait le jugement par duel. La science et la logique transposèrent la vérité dans le domaine du discutable et de la loi à la portée des êtres rationnels. La science et la logique sont le socle de la vérité démocratique des espaces communs.
4.
Les vérités nagent à la surface du monde. Elles sont simples et fragiles. Facilement, on leur fait violence, facilement, on les surcharge de mots, de bouffons, d’appareils. Les vérités surchargées coulent — et avec elles, tout ce qu’elles portent. Comme un éléphant qui tenterait de descendre le courant sur une feuille d’amandier.