Et l’élève répondit au grand maître :
— Durant des heures, je me suis rendu au mouvement hypnotisant des formes. Elles eurent rapidement rempli le vase du temps par un amas d’instants consécutifs sans connexion aucune. Le temps se figea dans un cercle aléatoire de séquences, et n’avait ni passé, ni futur. Les atrocités et les bonheurs se confondirent en une seule totalité qui me livra ses facettes au rythme des changements de chaînes. Au sein même de la réalité, je sus alors me détacher — spectateur absent. Lorsque, enfin, j’appuyai sur la dernière touche de la télécommande, la totalité se concentra en un seul point… et disparût. Lorsque l’écran s’éteignit, ô maître, j’ai enfin saisi — zen.