Beau pratique :
Pendant longtemps, les riches et les puissants ont été un prétexte au beau. Mais quel est le prétexte au beau que nous savons fabriquer aujourd’hui ? Savons-nous encore, d’ailleurs, nous octroyer le beau ? Savons-nous lui donner un prétexte qui ne soit celui d’un tiers ?
Beau philosophique :
Socrate convainc Hippias qu’il est vain de définir le beau, mais qu’il reste possible de le chercher. Un chemin qui n’aurait pas pour illusion de mener vers le beau ne vaut pas la peine d’être marché (autant rester dans le plaisant chez soi). Personne ne sait ce qu’est le beau, mais il est possible de se l’approprier — aucun doute là-dessus — en l’imprimant dans ton cerveau.
cf. symétrie.
Beau psychologique :
La mémoire est extraordinaire en cela qu’elle lie tous les beaux lieux dans un présent fluide. Le beau est un tissu d’impressions du beau dans ta mémoire.
Beau scientifique :
Nous ne pouvons plus faire de science du beau. Le beau est sorti du registre de la science, et du scientifiquement étudiable du moment que l’on s’est mis à distinguer le connaître (episteme) du sentir (aisthesis).
cf. baroque