Au nomade on oppose d’habitude le sédentaire, le paysan. Mais une philosophie de l’itinéraire ne veut dire ni renoncer à cultiver, ni de revenir au centre et au coeur de ton espace. Cela veut veut dire, peut-être, penser au delà du mur sans jamais se croire dehors.
Le nomade, écrit Abdelaziz Ayadi, est le penseur des dehors, celui qui « se déplace sur un territoire parfaitement inconnu sans se perdre ».
Même le nomade, cependant, trace parfois des cercles. Un chemin est, lui aussi, un édifice.
Le destin du nomade rassemble le monde en cercle. Celui du sédentaire émane du centre et organise le monde.
Il est des humains, enfin, toujours en chemin entre les routes nomades et les temples des sédentaires.