La conscience en tant qu’écho se replie dans une spirale intérieure ; dans son coquillage ; dans sa sphère privée séparée de l’extérieur par quelque membrane. La conscience est un agencement séparé de ce qu’elle n’est pas par une discontinuité structurelle.
La conscience présuppose une telle discontinuité et l’affirme en s’affirmant elle-même. Ontologiquement parlant, la conscience est un hiatus entre sujet et objet qui émerge au sein du monde. La conscience est le résultat de la subjectivation du monde.
Et de par sa subjectivité, la conscience est incapable d’omniscience ; son lot, comme celui du corps, est le mouvement à travers un monde qui la dépasse. La conscience a cela d’étonnant qu’elle peut se mouvoir même au sein du corps, comme un penseur se déplace à travers le paysage.
Quand, en voyant les étoiles et les galaxies, l’humain se sent diminué, puisse-t-il se rappeler que celles-ci n’apparaissent telles qu’elles sont qu’à la lumière de sa conscience, et qu’il a tort de s’effrayer ainsi de sa propre ombre.
Puisse-t-il aussi se rappeler qu’il n’apparaît qu’en elles, car toute conscience (dixit Edmmund Husserl) est une conscience de quelque chose.
La conscience est un cheminement de l’objet au sujet.
Cf. créature